Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

2017-10-14T05:47:00+02:00

Saint Vincent de Paul

Publié par Rose du Sud

Qui était donc ce Monsieur Vincent qui gardait les moutons dans son enfance et qui fut à la fois le plus célèbre défenseur des pauvres et le conseiller de la Régence de Louis XIV ? Comment a-t-il fondé avec Louise de Marillac les Filles de la Charité ?

 

Que reste-t-il de son esprit aujourd'hui ?

 

 

Une vie au service des pauvres

vitrail_dax_rutan_vincent_ paul

Monsieur Vincent, géant de la charité, nous échappera toujours et ne se laissera pas appréhender facilement. Mais il nous dit avec son air malicieux de gascon : « le temps change tout ». Alors, que nous dit-il, 350 ans après et toujours vivant ?

D’abord qu’il est un homme intérieur. Il est un être habité, ouvert au mystère Trinitaire, en état de béance, complètement offert au Père, au Fils et à l’Esprit. Jour après jour, il se présente comme un homme d’oraison qui devient par le fait-même, capable de tout. La passion du Royaume l’habite et il se veut à la recherche de la grâce qu’il sait toujours à l’œuvre dans son propre cœur.

Son action se trouve décuplée par la prière. Il sait qu’il ne peut rester les bras croisés et qu’il doit aimer Dieu « à la force de ses bras et à la sueur de son visage ». Sa devise préférée scande sa vie et son engagement : « Toute notre vie est dans l’action ». Il travaille, missionne, organise, administre, convoque, rassemble, encourage, stimule, reprend et envoie sans cesse les autres vers leur possible. Il se dépasse lui-même et choisit de faire « davantage ».

Son exemple préféré est le Christ lui-même qu’il revisite sous deux aspects préférentiels : le Missionnaire et le Serviteur. Il met ses pas dans ceux de Jésus qui annonce la Bonne nouvelle et il sait qu’il n’a jamais fini de la dire à tous ceux qui ne la connaissent pas. Il fait sien l’envoi du Christ de saint Luc : « Il m’a envoyé porter la Bonne nouvelle aux pauvres » (Luc 4, 18). Inlassablement il copie le Missionnaire du Père en se faisant lui-même apôtre sur le terrain. Qui le réduirait assis à un bureau, le trahirait et casserait son identité profonde : c’est un pasteur épris des brebis à rassembler. Il est aussi amoureux du Christ à genoux aux pieds de ses apôtres et se faisant l’exemple à suivre. Vincent court après le malheureux, le blessé de son temps et tous les petits méprisés et exclus. Toutes les formes de pauvreté l’accaparent et il invente pour eux les meilleures réponses du moment. Il donne la consigne dont il vit et qu’il reçoit de Jésus lui-même : « Tout ce que vous avez fait aux plus petits d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40).

Ainsi motivé par ce double regard complémentaire sur le Christ, il guette volontiers la volonté de Dieu qu’il essaye de vivre ensuite au rythme des événements et des personnes qui croisent sa vie. Il privilégie le Dieu Providence ; il aime aller à son pas et « courir aux besoins du prochain comme au feu ». Il concilie les contraires parce qu’il se simplifie et s’unifie en Dieu.

Il est profondément prêtre, fidèle au sacerdoce commun des fidèles, épris de son baptême, prêt à mourir à lui et à vivre déjà en ressuscité, pétris de vertus aux racines humaines, comme la simplicité, l’humilité, la douceur, la prudence ou l’ascèse. Il est un homme du réel. Il célèbre volontiers tout cela et la rencontre de ses amis les pauvres, dans son Eucharistie quotidienne, heureux d’être en état d’offertoire et d’action de grâce. Il ne vit que pour Dieu et le prochain.

Il rejoint tous les saints de la charité et devient le pionnier de l’inventivité et de la créativité. Son génie est de fédérer les énergies de bonne volonté et d’inventer une charité organisée et porteuse de l’Evangile. Il fonde les confréries de la Charité (aujourd’hui équipes st Vincent ou Association internationale des charités (A.I.C), la Congrégation de la Mission (Lazaristes), la Compagnie des Filles de la Charité avec sainte Louise de Marillac et, dans le temps, il inspirera le Bienheureux Frédéric Ozanam, heureux de mettre sa Société sous son patronage.

Son ardeur est légendaire. Il ouvre son cœur aux dimensions du monde et sa joie est d’envoyer des missionnaires à Madagascar et de mourir le regard déjà tourné vers la Chine. Son dernier clin d’œil est pour nous dire que la mission est universelle.

Jean-Pierre Renouard cm
Auteur de Prier quinze jours avec st Vincent de Paul, Nouvelle Cité n° 52.

 

Saint Vincent de Paul, la charité en parole et en oeuvres
Quel prêtre fut, de son temps, aussi populaire ? Saint Vincent de Paul a connu trois rois de France : Henri IV, Louis XIII et Louis XIV. Il a œuvré contre la pauvreté, pour l’évangélisation des campagnes et pour la formation des prêtres. Canonisé en 1737, il est proclamé patron universel des Œuvres de charité par le pape Léon XIII en 1885.
 
Le futur « grand saint du grand siècle » naît le 24 avril 1581 dans les Landes, à Pouy, dans une famille de paysans. Etudiant chez les Récollets de Dax, le jeune Vincent Depaul suit le conseil de son précepteur qui l’incite au sacerdoce. Rêveur d’horizons lointains, le gascon part à Toulouse, puis devenu prêtre à 19 ans, se rend à Marseille pour régler un différent d’héritage. Il prend la mer, se retrouve esclave à Tunis, s’enfuie, voyage (Avignon, Rome) avant de monter à Paris pour obtenir des « bénéfices » pour sa famille. Aumônier de l’ex reine Marguerite de Valois, il distribue monnaie et bouts de pain aux pauvres qui viennent frapper à la porte du palais, mais cette charité des actes n’est pas encore celle du cœur. Prêtre de paroisse heureux à Clichy, un village alors près de Paris, il commence à évoluer spirituellement au contact de Pierre de Bérulle, le fondateur de l’Oratoire de France. Celui-ci le fait entrer comme aumônier d’une famille d’aristocrates.
1617 est l’année décisive. Sur leurs terres, à Folleville, le jeune prêtre prend conscience de la pauvreté spirituelle et organise des réunions pour annoncer Jésus-Christ. A Chatillon-sur-Chalaronne, un petit bourg proche de Lyon, il découvre la pauvreté matérielle et organise des « Compagnies de la charité » pour venir en aide aux nécessiteux et aux malades. Nous sommes en 1617. Sa vocation est en train de s’affirmer. De retour à Paris, il visite les galériens, intervenant pour qu’ils soient traités plus humainement. En 1619, il est nommé aumônier général des galères mais ce sont tous les malheureux des campagnes qui le hantent.

 

Malfaim de la parole de Dieu

Avec d’autres prêtres qui s’engagent pour le salut de ce peuple qui « périt maintenant de malfaim de la parole de Dieu », il organise des missions. La Congrégation de la Mission est établie. Ce sont ces missionnaires humbles – la simplicité est la première qualité demandée – et ardents qui se rendent dans les régions dévastées par la guerre de Trente ans (1618-1648). Sur ces champs de bataille, Vincent envoie également des Filles de la Charité : « Les hommes vont à la guerre pour tuer les hommes ; et vous, vous allez à la guerre pour réparer le mal qu’ils y font », leur dit-il. De son côté, il plaide pour la paix avec l’Espagne auprès de Richelieu, de la même manière qu’il tente une médiation pendant la Fronde avec Mazarin.

Au cœur de ce siècle violent, il apporte la douceur de la compassion. Face à l’étendue des besoins, pragmatique, il organise un service de visites aux malades, crée une œuvre pour les enfants trouvés, achète une maison pour loger des mendiants, tout en trouvant le temps de participer à la réforme religieuse, de créer en 1628 « l’Oeuvre des ordinants », point de départ des séminaires en France et en 1633 les « Conférences du mardi » pour la formation permanente des prêtres, et d’ouvrir son regard sur l’étranger (missions d’Alger en 1646, de Madagascar en 1648, de Pologne en 1651). L’apôtre de la charité meurt le 27 septembre 1660.

 

 

Source

http://www.eglise.catholique.fr/

 

Voir les commentaires

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
commentaires
D
Cet article sur la vie et spiritualité de saint vincent de paul ma beaucoup plus
Répondre

Girl Gift Template by Ipietoon - Hébergé par Overblog